Réseaux sociaux. Le Coronavirus se propage dans la toile

Des publications annonçant des cas du virus à Yaoundé et Douala ont inondé les publications.

« Alerte maximale. 30 cas de Covid-19 en confinement depuis ce matin à l’internat de l’hôpital général de Yaoundé » ; « Un cas atteint à Douala » ; « On parle d’une pharmacienne à Deido aussi » ; « De l’hôpital gynéco aussi », « Un cas décelé dans une Fosa a fui l’hôpital. Donc en divagation absolu » ; « Une infirmière de Central contaminé, une infirmière de Jamot contaminé. Les deux se sont enfuies de leur structures de santé ». Tel est un aperçu des publications auxquelles ont eu droit les camerounais le 17 mars dernier, dans les réseaux sociaux.

En effet, sur la toile, les publications allaient bon train, annonçant toutes, des cas d’infections au nouveau Coronavirus. Chacun y allait de son inspiration pour cela.  « J’apprends dans un groupe qu’on a » ; « Deux ambulances sont à Biyem Assi actuellement pour prendre deux personnes. Un jeune de 14 ans probablement contaminé à l’école et une dame qui était dans le même vol que le PAN », pouvait-on lire çà et là.

Preuve d’une psychose qui s’installe peu à peu. « Il faut faire un important travail de fact checking. Ils doivent donner l’information à temps pour contrecarrer les fausses informations. Il faut une équipe de veille et il faut bien faire la différence entre le fact checking et la communication », explique Armelle Sitchoma, spécialiste en Fact checking. Ces multiples publications sont aussi  et surtout la preuve « d’une cacophonie dans la communication du ministre », déplore un Sénior en Communication.

D’où « L’urgence d’une communication professionnelle maîtrisée au Cameroun », plaide Jean Paul Tchomdou. Pour celui qui est président de l’Association Camerounaise des Professionnels du Marketing et de la Communication, « Au moment où l’épidémie traumatise le monde entier et se rapproche de chez nous à grand pas, il est temps que le Gouvernement harmonise sa communication ». Selon lui, « L’heure est grave et il est important que soit organisée une espèce d’union sacrée de la com pour mieux informer les Camerounais, leur faire éviter la psychose et surtout les amener à adopter les bons comportements ».

Olive Atangana

Journaliste diplômée de l'École supérieure des sciences et techniques de l'information et de communication (Esstic) au Cameroun. Passionnée et spécialisée des questions de santé publique et épidémiologie. Ambassadrice de la lutte contre le paludisme au Cameroun, pour le compte des médias. Etudiante en master professionnel, sur la Communication en Santé et environnement. Membre de plusieurs associations de Santé et Politique, dont la Fédération mondiale des journalistes scientifiques (WFSJ) et le Club des journalistes politiques du Cameroun (Club Po). Très active sur mes comptes Tweeter et Facebook.

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