Projet de budget 2024. Le Minsanté sollicite une enveloppe de 255 milliards Fcfa, en hausse de 11,72 %
(Lurgentiste.com) – Pour l’exercice 2024, le ministère de la Santé publique (Minsanté) sollicite une enveloppe budgétaire de 255 milliards 281 millions de Fcfa. Le projet de budget a été présenté le 2 décembre dernier par Manaouda Malachie, ministre de la Santé publique. Cette enveloppe budgétaire est en hausse de 26 milliards 798 millions de Fcfa (11,72%) par rapport au budget alloué en 2023 où le Minsanté a bénéficié d’une dotation budgétaire révisée de 228 milliards 718 millions 115 Fcfa.
Pour l’année 2024, le Minsanté souhaite dépenser 196 milliards en fonctionnement et 59 milliards 270 millions en investissements. En 2023, le budget de fonctionnement était de 182 milliards de Fcfa tandis que 45 milliards étaient affectés aux dépenses d’investissement. Pour les dépenses courantes, la masse salariale occupe 34% du budget et est évaluée à 67 milliards de Fcfa pour le nouvel exercice. Les autres dépenses de personnels sont quant à elle de l’ordre de 1 milliard de Fcfa. « Les biens et les services hors les dépenses d’eau, d’électricité et de téléphone représentent 31 milliards de Fcfa », indique le Minsanté dans son exposé aux membres de la Commission des Finances de l’Assemblée nationale. Ce ministère fait partie du top 10 des ministères qui vont connaitre une augmentation d’au moins 10% de son budget.
Dans le détail, le projet de budget 2024 est réparti en cinq programmes. Il s’agit de la Prévention de la maladie (045 : 50 milliards 819 millions) ; la Promotion de la Santé et nutrition (046 : 2 milliards 506 millions) ; le Renforcement du système de santé (047 : 88 milliards 770 millions) ; Prise en charge des cas (048 : 58 milliards 911 millions) ; Gouvernance et pilotage stratégique du système de santé (049 : 54 milliards 273 millions). Manaouda Malachie relève néanmoins que les ressources budgétaires allouées au secteur santé « restent en dessous des engagements internationaux notamment, la déclaration d’Abuja de 2001 ».
Le Minsanté envisage de mener plusieurs actions dans chacun de ces programmes. Notamment l’extension du chèque santé dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ; la poursuite du relèvement du plateau technique des structures hospitalières ; la généralisation de l’approche du financement basé sur la performance (PBF) dans les formations sanitaires ; le renforcement des actions de prévention des maladies chroniques non transmissibles (diabète, cancer, AVC, hypertension, etc.). La réhabilitation et la maintenance des infrastructures et équipements existants ; le développement des capacités pharmaceutiques de locales et de la médecine traditionnelle; faire passer le taux de mortalité en dessous de 70 pour 1 00 000 naissances ; accroître les capacités institutionnelles des structures sanitaires; assurer un accès durable et équitable des populations aux soins et services de santé de qualité…
A noter que le projet de budget de l’Etat élaboré par le gouvernement pour l’exercice 2024 se chiffre à 6740,1 milliards de Fcfa, contre 6 726,9 milliards de Fcfa en 2023. Soit une augmentation de 13,2 milliards de Fcfa en valeur absolue et de 0,2% en valeur relative. Il est réparti ainsi qu’il suit : 6 mille 679,5 milliards de Fcfa, au titre du budget général ; 60,6 milliards de Fcfa, pour les Comptes d’Affectation Spéciale. Selon Joseph Dion Ngute, il s’agit d’un « budget d’impact » qui tient compte « des contraintes inhérentes à la conjoncture économique aux plans international et national ».