Paludisme : le Cameroun veut étendre le vaccin à 116 districts de santé à risque
(Lurgentiste.com) — Depuis son introduction en janvier dernier dans 42 districts du Cameroun, la première dose du vaccin antipaludique a atteint une couverture de 54 %. Cette information provient du Dr Tchokfe Ndoula Shalom, secrétaire permanent du Programme Élargi de Vaccination (PEV). Dans une interview accordée à VaccinesWork, il précise : « Il ne faut pas considérer cela comme une faible couverture, car au début de l’introduction d’un vaccin, c’est la nouvelle cohorte qui est enrôlée dans la vaccination. Au fur et à mesure que nous progressons, la couverture progresse aussi. »
Il se montre également optimiste quant au taux de couverture vaccinale à atteindre d’ici à la fin de l’année. Selon ce spécialiste, « nous pouvons atteindre 80 % de couverture d’ici à la fin de l’année 2024 ». Fort de cette perspective, le pays envisage d’étendre la vaccination aux autres districts de santé à risque. « Nous pensons qu’en 2025, nous pourrons étendre cette vaccination aux 116 districts qui ont été priorisés comme étant les plus affectés », indique le SP PEV.
Ces informations ont été partagées lors de la célébration du 50ᵉ anniversaire de ce programme. Le Dr Shalom Tchokfe Ndoula a profité de l’occasion pour revenir sur les progrès réalisés dans le contrôle de plusieurs maladies. Notamment sur la rougeole, la rubéole, la fièvre jaune et la poliomyélite, ainsi que sur les nouveaux défis qui apparaissent chaque jour. Il s’agit principalement des questions de sécurité qui empêchent l’accès à certaines zones du pays et de la montée de l’hésitation vaccinale, surtout pendant la pandémie de Covid-19.
« Sur plusieurs années, nous n’avons pas réussi à atteindre la couverture vaccinale nécessaire pour éliminer ces maladies, notamment la rougeole et la fièvre jaune », admet-il. Toutefois, il affirme que le vaccin contre la rougeole a permis de sauver « beaucoup de vies, car avant son introduction, la rougeole était parmi les cinq premières causes de mortalité au Cameroun, ce qui n’est plus le cas maintenant ». Pour lui, chacun des quinze vaccins disponibles contribue à la santé et au bien-être des enfants et des adultes.
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