(Lurgentiste.com)– Les journalistes se doivent d’être « les porteurs de la bonne information » sur les questions de paludisme. Pour cela, il est entre autres primordial de savoir décrypter et interpréter les chiffres relatifs à cette maladie qui tue plus de 3000 personnes chaque année au Cameroun. Pendant trois jours, des professionnels de l’information ont ainsi été outillés aux techniques d’identification des sources d’information, de lecture, d’interprétation et d’exploitation des chiffres, diagrammes, histogrammes et toutes les figures contenant des données statistiques.
Ceci, pour la rédaction des articles riches, denses, fouillés, documentés et dignes d’intérêt. En fait, à la lumière de certains articles de presse, le constat fait état d’une utilisation inadéquate et déficitaire des données statistiques de manière générale. Parfois, les sources des chiffres présentés ne sont pas indiquées. « On s’est rendu compte que les journalistes, acteurs clés de la lutte contre le paludisme exploitent souvent mal les rapports et enquêtes que nous produisons. Non pas par mauvaise foi, mais parce qu’il leur manque des connaissances de base et des outils nécessaires pour lire et interpréter ces documents qu’ils exploitent », explique Anaclet Désiré Dzossa, chef de la division des statistiques démographiques à l’INS.
Pourtant, le rôle des médias est déterminant dans la formation de l’opinion publique, n’a pas manqué de souligner celui qui est par ailleurs coordonnateur technique Eipc 2022. Pendant les travaux conduits par Sabine Behagne, experte du DHS program à USAID, les notions de pourcentage, proportion, écart-type, médiane, moyenne ont été revisitées. Tout comme l’application statcompiler.com qui est utilisée pour collecter et comparer les données. C’était au cours d’un atelier organisé par le Programme national de lutte contre le Paludisme (Pnlp), l’Institut national de la statistique (INS) et le Programme international des enquêtes démographiques et de santé (DHS).
A noter que cette formation rentrait dans le cadre de la dissémination des résultats de l’enquête sur les indications du paludisme au Cameroun en 2022 (EIPC_2022), menée auprès des ménages.