Nord. Voici les freins à la lutte contre le choléra

La rupture des TDR, l’insuffisance de personnel, de surcroit non formé à la prise en charge des malades, entre autres difficultés.

Chaque semaine qui passe voit s’allonger la liste des nouveaux cas de choléra au Cameroun où une épidémie sévit depuis le 18 mai 2018. La semaine qui s’est achevée n’a donc pas dérogé à cette règle, et dans la région du Nord particulièrement. Le dernier rapport de la situation en date du 28 septembre révèle en effet la notification de nouveaux cas dans cette région. Soit 317 cas désormais, sur les 394 au total. Le nombre de décès lui reste statique. 30 dans la région et un seul dans le Centre depuis le début de l’épidémie. Et même si aucun nouveau cas de décès n’assombrit pas ce tableau macabre, il est à noter 22 cas d’hospitalisations dans trois DS de Santé. Il s’agit de Garoua, Golombé et Pitoa. Aussi, 14 cas ayant un lien épidémiologique avec le Nord sont à signaler.  Tout comme l’entrée en scène du District de santé de Logbaba dans la région du Littoral, avec deux cas confirmés, après celui de New Bell il y a quelques semaines. « L’évolution de cette courbe (Courbe épidémiologique des cas de choléra dans le Nord : Ndlr) laisse penser à une propagation interhumaine persistante. Il est nécessaire d’intensifier la sensibilisation et les mesures d’hygiène et d’assainissement », souligne le rapport.

Un rapport qui révèle aussi les difficultés qui plombent la lutte contre cette épidémie. Au rang de celles-ci et pas des moindres, la rupture des TDR, le personnel insuffisant et non formé à la prise en charge des malades, le retard de notification des cas de choléra par certains DS et l’implication insuffisante de certains secteurs apparentés.  Voilà sans doute pourquoi depuis le 16 septembre, une équipe d’épidémiologistes de terrain du niveau central, est ainsi déployée dans la région du Nord. Avec elle, les actions de sensibilisations et de communication ont permis non seulement de toucher 8341 personnes, mais aussi et surtout, de détecter huit cas suspects de diarrhée. La prise en charge des cas elle, a aidé entre autres, à désinfecter 30 ménages au quartier Soweto dans le DS de Garoua 1 et la fermeture dans le même DS, de 15 points de consommation de Bil-Bil, dans l’aire de santé de Kolléré précisément. Ceci, en attendant la réfection du milieu et la réfection des toilettes.

Olive Atangana

Journaliste diplômée de l'École supérieure des sciences et techniques de l'information et de communication (Esstic) au Cameroun. Passionnée et spécialisée des questions de santé publique et épidémiologie. Ambassadrice de la lutte contre le paludisme au Cameroun, pour le compte des médias. Etudiante en master professionnel, sur la Communication en Santé et environnement. Membre de plusieurs associations de Santé et Politique, dont la Fédération mondiale des journalistes scientifiques (WFSJ) et le Club des journalistes politiques du Cameroun (Club Po). Très active sur mes comptes Tweeter et Facebook.

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