Minsanté. Un budget de 228 milliards de F sollicité pour l’exercice 2023

(Lurgentiste.com)– L’enveloppe budgétaire sollicitée par le ministère de la Santé publique (Minsanté) pour l‘exercice 2023 s’élève à 228 milliards 168 millions de Fcfa. Elle est en hausse de 17 milliards 234 millions de F, par rapport à celle de l’année dernière. Sa valeur relative est de 8, 17%. Le fonctionnement s’arroge la somme de 182 milliards tandis que 45 milliards seront affectés à l’investissement. Ce département ministériel fait ainsi parti des neuf ministères qui se partagent près de 30 % (29,64%) du budget prévisionnel du Cameroun qui est de 6 345,1 milliards de FCFA.

C’est un budget reparti en cinq programmes : renforcement du système de santé (67 milliards) ; gouvernance et pilotage stratégique du secteur santé (56 milliards de Fcfa) ; prise en charge des cas (53 milliards de F) ; la prévention de la maladie (47 milliards de Fcfa) et promotion de la santé et nutrition (3 milliards). D’après le document dont nous avons eu copie, cet argent servira à mener des actions prioritaires en faveur entre autres, de l’industrie pharmaceutique locale et de la médecine traditionnelle ; la santé de la mère et de l’enfant ; l’amélioration des plateaux techniques et l’acquisition des équipements de qualité ; la prévention des maladies chroniques non transmissibles ; la lutte contre les épidémies, paludisme, tuberculose, VIH.

Sont aussi prévues : La campagne de distribution gratuite de Milda dans les deux régions restantes (Centre et Sud-Ouest) ; le recrutement de 5000 personnels de santé, développement des infrastructures ; la mobilisation communautaire en faveur du don volontaire du sang ; la lutte contre les grossesses précoces et indésirées ; la redynamisation du système national d’approvisionnement en médicaments et dispositifs médicaux ; l’informatisation du dossier médical dans les formations sanitaires pilotes de la phase 1 de la Couverture santé universelle (CSU) ; la lutte contre le faux médicament et le trafic illicite des produits pharmaceutiques.

Très attendue, le démarrage de la phase 1 de la CSU à travers la sensibilisation, la mobilisation et l’enrôlement des populations et des acteurs majeurs du processus. Globalement, « Les priorités 2023 sont la santé de la mère et de l’enfant, c’est la lutte contre les épidémies, le paludisme, le VIH, la tuberculose et les maladies évitables par la vaccination. C’est également la recherche des mécanismes de financements innovants de la santé en vue de l’implémentation de la couverture santé universelle. Tout au moins en termes de phase pilote pour que personne ne soit laissé de côté », a déclaré Manaouda Malachie, ministre de la Santé publique.

C’était à l’issue de son passage devant les membres de la Commission des Finances et du Budget de l’Assemblée nationale dans la nuit du 1er décembre dernier pour le défendre. La séance plénière de discussion et d’adoption s’est déroulée ce 4 décembre à la chambre basse du parlement camerounais.

Olive Atangana

Journaliste diplômée de l'École supérieure des sciences et techniques de l'information et de communication (Esstic) au Cameroun. Passionnée et spécialisée des questions de santé publique et épidémiologie. Ambassadrice de la lutte contre le paludisme au Cameroun, pour le compte des médias. Etudiante en master professionnel, sur la Communication en Santé et environnement. Membre de plusieurs associations de Santé et Politique, dont la Fédération mondiale des journalistes scientifiques (WFSJ) et le Club des journalistes politiques du Cameroun (Club Po). Très active sur mes comptes Tweeter et Facebook.

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