Maladie du Noma : des traitements préventifs distribués aux enfants à risque à Yaoundé

Olive Atangana
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(Lurgentiste.com) – À Yaoundé, le 7 mai, 150 enfants à risque de l’école maternelle publique d’Ekoudou ont reçu des traitements préventifs contre la maladie du Noma, comprenant des brosses à dents, du dentifrice et du lait en poudre. Cette initiative est pilotée par le Projet « Agir contre le Noma » de l’ONG Roger Milla Program, présidée par Roger Milla et vice-présidée par Joseph Antoine Bell, deux anciennes gloires du football camerounais. Selon Bell, cette action démontre leur volonté de lutter contre cette maladie et leur engagement profond envers cette cause humanitaire : « Nous avons semé une graine d’altruisme et de solidarité envers des gens que nous ne connaissons pas. Il est évident que nous n’allons pas nous arrêter là. »

Le Noma, associé à l’extrême pauvreté, est une gangrène dévastatrice qui affecte principalement les enfants de moins de six ans en Afrique subsaharienne. Les responsables alertent sur ses conséquences défigurantes, ne laissant que 10% des victimes vivantes, mais complètement déformées. Valery Gweha Ikouam, chef du département Marketing et Communication, explique que la maladie débute souvent par des problèmes buccodentaires, soulignant l’importance de renforcer la nutrition des enfants. « Elle commence par des maladies buccodentaires. Lorsque les dents ne sont pas bien entretenues, on commence à avoir des saignements de gencives, la mauvaise haleine, le mal de dents. »

L’école d’Ekoudou a été choisie en raison de son emplacement dans un quartier populaire où les conditions de vie sont précaires, favorisant la malnutrition et une mauvaise hygiène bucco-dentaire, principaux facteurs du Noma. Le projet comprend un plan de sensibilisation, de mobilisation et la mise en place de structures de prise en charge rapide et de réinsertion des victimes.

Roger Milla assure que la distribution des traitements préventifs, des soins et des opérations, est en cours depuis 5 à 6 ans, avec des résultats prometteurs. « Nous avons commencé la distribution des traitements préventifs, les soins et opérations de ces enfants depuis 5 à 6 ans. La campagne porte ses fruits. Nous recevons 75 à 100 personnes par an. Ainsi, ils ne grandiront pas en étant défigurés par cette maladie », déclare-t-il.

Malheureusement, selon l’OMS, le Noma touche principalement les enfants de moins de six ans en Afrique subsaharienne, avec près de 140 000 nouveaux cas signalés chaque année. Le taux de mortalité est alarmant, avec jusqu’à 90% des cas entraînant le décès si non traités, laissant les survivants confrontés à des défis majeurs, tels que la défiguration faciale, l’exclusion sociale et la stigmatisation.

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Journaliste diplômée de l'École supérieure des sciences et techniques de l'information et de communication (Esstic) au Cameroun. Passionnée et spécialisée des questions de santé publique et épidémiologie. Ambassadrice de la lutte contre le paludisme au Cameroun, pour le compte des médias. Etudiante en master professionnel, sur la Communication en Santé et environnement. Membre de plusieurs associations de Santé et Politique, dont la Fédération mondiale des journalistes scientifiques (WFSJ) et le Club des journalistes politiques du Cameroun (Club Po). Très active sur mes comptes Tweeter et Facebook.
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