Kousseri. Des formations sanitaires sous les eaux du Logone

Olive Atangana
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 Les soins de santé se font grâce aux pirogues qui sillonnent les villages.

Le 21 octobre 2019 à Ngodéni, une dizaine d’hommes s’est retroussé les manches. Munis de seaux, pelles et assiettes, ils se sont mis en mission de sauvetage. La cible n’était autre que leur Aire de santé, inondée suite au débordement du fleuve Logone. « Tout le Centre est dans l’eau », confie une source médicale. Sur les images, l’on peut d’ailleurs y voir les Aires de Santé de Zimado, Madiako, Ngodéni et Zina immergés dans de l’eau. Sur d’autres images, des agents de Santé communautaires procèdent au dénombrement des Milda sur les pirogues à Zina.

C’est que, dans le District de Santé de Kousseri, quatre AS sur 12 sont inondées. Dans ces conditions, « Il est difficile de travailler au Centre. L’accès est impossible pour les populations », indique un médecin. Pis, « La situation ne fait que s’empirer. Le niveau d’eau ne fait qu’augmenter, isolant de plus en plus les populations des milieux de soins. Et bonjour les maladies. Puisque la nourriture devient rare, pas d’eau potable, pas d’abri, pas de toilette. Bref la situation est très compliquée », s’alarme un personnel.

Ce d’autant plus qu’« il est actuellement très difficile de faire la vaccination en stratégie avancée, de faire les CPN (Consultations prénatales : Ndlr), de prendre en charge les malnutris. Bref, il est difficile de conduire tous les programmes du Minsanté », poursuit celle-ci. A en croire d’autres sources, ce n’est pas seulement le DS de Kousseri fort de ses 383 710 habitants, qui est touché. Maga et Vele le sont aussi.

Si pour l’instant la menace choléra est écartée, celle du paludisme et les autres maladies diarrhéiques ne l’est pas. « La Croix Rouge et le Minsanté nous ont appuyé avec une clinique mobile et des médicaments », note la source médicale. En fait, au mois d’octobre dernier, les inondations à l’Extrême-Nord ont touché trois communes : Kai-Kai, Maga dans le Mayo-Danay et Zina dans le Logone et Chari, faisant des populations des sinistrées, à la suite du débordement du fleuve Logone.

Selon un rapport de la mission du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha), « plus de 40 000 personnes sont directement affectées par les inondations » dans ces arrondissements. Les besoins prioritaires des populations affectées par les inondations concernent « l’accès aux soins, à l’eau potable, à l’hygiène, les abris et les biens de première nécessité », poursuit l’Ocha.

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Journaliste diplômée de l'École supérieure des sciences et techniques de l'information et de communication (Esstic) au Cameroun. Passionnée et spécialisée des questions de santé publique et épidémiologie. Ambassadrice de la lutte contre le paludisme au Cameroun, pour le compte des médias. Etudiante en master professionnel, sur la Communication en Santé et environnement. Membre de plusieurs associations de Santé et Politique, dont la Fédération mondiale des journalistes scientifiques (WFSJ) et le Club des journalistes politiques du Cameroun (Club Po). Très active sur mes comptes Tweeter et Facebook.
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