Hôpitaux publics. Le Minsanté tente d’obtenir la fin de la grève en demandant le paiement des arriérés dus aux grévistes

Olive Atangana
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(Lurgentiste.com)- Manaouda Malachie est attendu ce 9 juin à l’hôpital Central de Yaoundé. Avec le staff de cette formation sanitaire, le personnel de santé et les responsables syndicaux, il va poursuivre l’exercice d’échange entamé le 7 juin dernier. Ce 8 juin, c’est par l’hôpital Jamot de Yaoundé (HJY) que le ministre de la Santé publique a achevé son tour des principaux hôpitaux publics dont les personnels de santé sont en grève depuis le 22 mai dernier.

Autant au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Yaoundé qu’à l’hôpital Jamot en passant par le Centre des urgences de Yaoundé (CURY), l’autorité tutélaire de la santé s’est concertée avec les responsables de ces formations sanitaires publiques et les personnels de santé sur le payement de certains des arriérés revendiqués par ceux-ci. Soit 52 au CHU et 60 à l’hôpital Jamot.

A l’issue des échanges, le Minsanté a exprimé aux directeurs de ces hôpitaux son souhait de voir la priorité être mise sur le paiement de ces arriérés dans leurs prochaines dépenses. Ces arriérés concernent les salaires, les avancements et les quotes-parts à reverser au personnel. D’ores et déjà, le Dr Félicien Ntone, nouveau DG du CHU depuis le 24 avril dernier, « s’est dit prêt à y remédier d’ici la fin du mois de juin », informe la cellule de communication du Minsanté.

En réalité, cette tournée n’est pas anodine. Pour plusieurs observateurs, Manaouda Malachie implémente simplement une nouvelle stratégie qui consiste à obtenir la fin de cette grève. Ce d’autant plus que c’est à la sortie d’une concertation avec les leaders syndicaux ce 7 juin qu’il a décidé de ces descentes dans ces hôpitaux.

Au cours de ces échanges, le Minsanté n’a eu de cesse de leur « expliquer et à réexpliquer » les démarches entreprises depuis 2019 trouver une solution à la principale revendication des grévistes à savoir la contractualisation de près de 27 000 personnels de santé en situation de précarité dans les formations sanitaires publiques.

« Nous avons fais la proposition de recruter ceux qui exercent en situation précaire et même d’en recruter encore plus. Seulement, une chose est de recruter et une autre est d’assurer la rémunération. Aussi, nous avons proposé quelques modalités de recrutement. C’est ce plaidoyer que nous poursuivons », a-t-il réitéré. Les syndicalistes eux, maintiennent qu’ils attendent toujours un chronogramme précis pour les réponses à leurs revendications et que la grève se poursuit.

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Journaliste diplômée de l'École supérieure des sciences et techniques de l'information et de communication (Esstic) au Cameroun. Passionnée et spécialisée des questions de santé publique et épidémiologie. Ambassadrice de la lutte contre le paludisme au Cameroun, pour le compte des médias. Etudiante en master professionnel, sur la Communication en Santé et environnement. Membre de plusieurs associations de Santé et Politique, dont la Fédération mondiale des journalistes scientifiques (WFSJ) et le Club des journalistes politiques du Cameroun (Club Po). Très active sur mes comptes Tweeter et Facebook.
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