Grand-Nord. Près de 2 milliards de Fcfa d’équipements et intrants pour des Fosa

Ils vont aider au renforcement de la lutte contre la mortalité maternelle.

Du matériel pour les services de maternité et salle d’accouchement ; celui chirurgical pour la pratique de la césarienne, et de réanimation néonatale. Tel est l’essentiel des équipements et intrants pour les maternités et salles d’accouchement réceptionné le 8 août dernier, par Manaouda Malachie, ministre de la Santé publique (Minsanté). D’une valeur de près de 2 milliards de Fcfa, ils rentrent dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d’Appui à la Santé Maternelle, Néonatale et Infantile (Pasmni) et vont de ce fait, aider au renforcement de la lutte contre la mortalité maternelle. Ce d’autant plus que le gouvernement vise à la réduire au taux de 596 décès pour 100 000 naissances vivantes en 2020 ( en lieu et place du ratio actuel issu de l’EDS 2011, de 782 sur 100,000 naissances vivantes.

Ceci est l’équivalent de 25 à 30 décès par jour et selon les estimations de la Banque Mondiale, ce ratio est au 15ème rang des plus élevés au monde). La cérémonie officielle de réception et de répartition desdits équipements médicaux et non-médicaux ainsi que les médicaments a eu lieu à Douala, en présence de la Représentante du Fonds des Nations Unies pour la Population (Unfpa), Siti Batoul Oussein. Ils sont dédiés à l’amélioration de l’accès et de la qualité des services de santé maternelle, néonatale et infantile dans 35 districts de Santé et 106 formations sanitaires des régions de l’Extrême- Nord, du Nord et de l’Adamaoua.

Disparités

En effet, c’est dans ces régions précisément, plus touchées par la mortalité maternelle, que l’EDS de 2018 ressort des disparités dans certains volets de la santé de reproduction. Par exemple, au Nord, les accouchements assistés par un personnel formé sont de l’ordre de 36,8% et ceux réalisés dans une formation sanitaire sont de 39,6%. A l’Extrême-Nord, ils sont de 37,8% et de 40%. Dans l’Adamaoua, ils sont de 46% et de 47,4%. Pourtant, cette enquête indique que 68% des naissances vivantes ayant eu lieu au Cameroun au cours des cinq dernières années se sont déroulées en présence d’un personnel de santé formé ; 67% des naissances ont eu lieu dans un établissement de santé.

« Ces régions accusent donc un retard important en termes de bénéfices des efforts de développement engagés pour réduire la mortalité maternelle, néonatale et infantile. Le PASMNI vise à améliorer la situation sanitaire dans ces régions considérées comme prioritaires », précise-t-on à l’Unfpa.  D’où la mise sur pied de ce projet financé par l’Etat du Cameroun à partir d’un crédit accordé par la Banque Islamique de Développement (BID). Le Pasmni est doté d’un montant de 26 776 000 de dollars. En 2018 déjà, un premier contingent comprenant 11 voitures ambulances médicalisées, 04 véhicules pick-up  et 34 motocycles avait été remis par l’Unfpa.

Olive Atangana

Journaliste diplômée de l'École supérieure des sciences et techniques de l'information et de communication (Esstic) au Cameroun. Passionnée et spécialisée des questions de santé publique et épidémiologie. Ambassadrice de la lutte contre le paludisme au Cameroun, pour le compte des médias. Etudiante en master professionnel, sur la Communication en Santé et environnement. Membre de plusieurs associations de Santé et Politique, dont la Fédération mondiale des journalistes scientifiques (WFSJ) et le Club des journalistes politiques du Cameroun (Club Po). Très active sur mes comptes Tweeter et Facebook.

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