Garoua. L’hôpital général inauguré avec un retard de trois ans
(Lurgentiste.com)– L’hôpital général de Garoua (au départ hôpital de référence) sera inauguré ce 18 octobre 2022. Soit avec trois ans de retard, après la date de mars 2019 prévue pour sa mise en service officielle, d’après le chronogramme signé par l’ancien ministre de la Santé publique. En effet, ses travaux de construction avaient été lancés le 28 septembre 2017, pour une durée de 24 mois. Mais, ils ont finalement duré près de 5 ans.
Le constructeur Coréen « Samsung C et T Consortium » chargé des travaux avait même dû recevoir en juin 2021, la mise en garde de l’actuel maitre de céans, Manaouda Malachie, après des engagements non tenus de livrer le chantier en 2020, pris dans les services du Premier ministre. A l’issue de cet énième rendez-vous de livraison manqué donc, le ministre de la Santé publique leur avait indiqué que les actes de chantage et de menace d’arrêt de travaux que brandissaient les ouvriers ne devaient plus être tolérés.
Il leur avait à la même occasion donné deux mois, pour achever ce chantier qui affichait à l’époque, un taux de réalisation de moins de 90%. Mais ce n’est qu’en début de cette année 2022 qu’il l’a été. Et depuis juin dernier donc, cette formation sanitaire publique de première catégorie que va inaugurer le Premier ministre Joseph Dion Ngute a été ouvert en mode pré-inaugural. En quatre mois, il a accueilli plus de 1000 patients, vante d’ores et déjà le gouvernement. Ils sont issus des villes de Garoua, (50%), Ngaoundéré (30%), Maroua (15%) et de la région de l’Est, associés aux pays frontaliers (Tchad et RCA) à hauteur de 5%.
Ces performances sont fièrement présentées par le ministère de la Santé publique (Minsanté), en marge de l’inauguration de demain 18 octobre. De ce département ministériel, l’on apprend aussi qu’entre juin et octobre de cette année, période correspondant à son ouverture en mode pré-inaugural, 35 opérations chirurgicales y ont été réalisées. Soit 20 en neurochirurgie, 10 en chirurgie obstétricale et cinq en chirurgie orthopédique. « Bien que l’unité de gynécologie-obstétrique soit réservée aux accouchements délicats suivant la logique de référencement, 6 accouchements « électifs » ont été effectués », précise le Minsanté.
50% de ses services sont donc déjà opérationnels. « Les unités de Neurochirurgie, de Gynécologie-Obstétrique et de Consultation ont été les premières mises en route. Puis progressivement, les unités d’appoint que sont la Chirurgie dentaire, l’Ophtalmologie, la Cardiologie et la Gastroentérologie ont vu le jour. Ces unités sont adossées aux services de Laboratoire, d’Imagerie médicale et de Pharmacie, tous dotés d’équipements de pointe», ajoute le Minsanté.
Le pool de neurosciences lui, prendra en charge les maladies et affections médicales du système nerveux, les affections psychiatriques ainsi que la réhabilitation. Toutefois, la grille de prix n’a pas encore été adoptée par le Conseil d’administration. Ce sont ceux en vigueur à l’hôpital régional de la ville qui y sont pratiqués, en attendant. A noter que cette Fosa, au départ dénommée hôpital de référence, a pour missions entre autres les soins, l’enseignement, la recherche et de dispenser des soins médicaux et paramédicaux de haut niveau.
30 personnels médicaux fonctionnaires y sont en service, avec une poignée de stagiaires en phase de perfectionnement et des vacataires préposés au secrétariat médical. Pour rappel, c’est le 1er septembre dernier que cet établissement public a été érigé en hôpital général par un décret du chef de l’Etat Paul Biya. Il devenait ainsi le 3e du pays, après ceux de Yaoundé et Douala. Il dispose d’une capacité de 290 lits, est doté notamment de 28 salles de consultation, cinq salles d’opération et deux d’accouchement.