Extrême-Nord. 453 personnes tuées par le paludisme en 6 mois

Les autorités sanitaires de la région multiplient des actions pour stopper la saignée.

Le paludisme fait des ravages dans la région de l’Extrême-Nord. Selon les statistiques de l’unité régionale de lutte contre le paludisme à l’Extrême-Nord, au premier semestre de 2021 (janvier-juin), 186 956 personnes ont été touchées par le paludisme, et 453 en sont décédées depuis janvier 2021. Ceci, seulement en 6 mois (Janvier à Juin 2021). Ce qui représente un taux de morbidité proportionnelle de 27% et un taux de mortalité de 20%, indique le journal d’informations régional L’œil du Sahel.

 

En 2020, toujours selon les données de l’unité régionale de lutte contre le paludisme, 547 511 cas confirmés dans les formations sanitaires de la région, dont 1529 décès ont été enregistrés. Les districts de santé les pluss étaient Mokolo, Maroua, Mindif et Makary. Comme d’habitude, les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes ont payé un lourd tribut à la malaria.  Concernant cette seconde couche vulnérable, 33 134 cas confirmés ont été recensés, soit 25% de taux de morbidité proportionnelle.

La courbe de contamination et des décès est donc ascendante. La situation inquiète d’ailleurs les autorités sanitaires qui redoutent le pic de la maladie en septembre-octobre. Parce que c’est généralement pendant cette période que la région enregistre le plus grand nombre des cas et des décès liés au paludisme sur l’année. Les formations sanitaires sont bondés de malades en cette période de saison pluvieuse.  Au Centre de santé intégré (CSI) de Zokok par exemple, sur 10 malades hospitalisés, plus de la moitié souffre du paludisme, précise l’auteur de l’article.

Actions à mener

Néanmoins, les acteurs de la lutte contre cette maladie ne lâchent pas prise. Ils s’appuient sur la stratégie nationale pour la prise en charge des cas (2019-2023), qui contient une pléthore d’actions à mener pour stopper ou tout au moins, limiter la saignée. Il est prévu dans ce document, entre autres: l’intensification des formations/remise à niveau du personnel de santé; la sensibilisation des acteurs sur les directives nationales ; l’extension de la prise en charge intégrée des cas au niveau communautaire. Pour cette activité, 22 000 agents de santé communautaire ont été mobilisés dans 109 districts. Il est aussi prévu la mise en œuvre du contrôle de la qualité des produits médicaux.

A noter qu’il existe deux types de paludisme : simple et grave. Le premier se manifeste par des frissons, des maux de tête, des courbatures, des douleurs articulaires et abdominaux, des troubles digestifs (perte d’appétit, diarrhée, nausées, vomissements). Pour ce cas, le malade ne présente aucun signe de gravité. Le paludisme est dit grave lorsque le malade présente les signes tels que les vomissements répétés, les troubles de la conscience et respiratoire aiguë, la fatigue extrême, les convulsions, la déshydratation, la pâleur externe, la jaunisse, le saignement anormal.

Olive Atangana

Journaliste diplômée de l'École supérieure des sciences et techniques de l'information et de communication (Esstic) au Cameroun. Passionnée et spécialisée des questions de santé publique et épidémiologie. Ambassadrice de la lutte contre le paludisme au Cameroun, pour le compte des médias. Etudiante en master professionnel, sur la Communication en Santé et environnement. Membre de plusieurs associations de Santé et Politique, dont la Fédération mondiale des journalistes scientifiques (WFSJ) et le Club des journalistes politiques du Cameroun (Club Po). Très active sur mes comptes Tweeter et Facebook.

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