Discipline sportive au scanner. La médecine du sport se donne à voir

Peu connus, les médecins du sport consultent les pathologies dont souffrent les sportifs.

La santé est la base de toute activité. Le football, un peu plus. Cette discipline qui ne se limite pas seulement sur le terrain a besoin de la médecine du sport. Peu connue mais importante, la médecine sportive est au cœur de la performance des sportifs. Car pas à l’abri d’une chute, d’un claquage ou d’une fracture. Souvent négligés, ces affections peuvent pourtant marquer le début de la fin de la carrière chez un sportif. La prise en charge médicale constitue ainsi un versant important pour son rendement et ses performances.

La place d’un médecin du sport est de ce fait loin d’être anodine dans une compétition sportive comme le Championnat d’Afrique des nations (Chan) qui aura lieu du 4 au 25 avril 2020 au Cameroun. Il est le spécialiste des sportifs. En tant que tel, il traite les affections liées à la pratique du sport, pratique un examen clinique approfondi, pour s’assurer par exemple de l’absence de contre-indication à la pratique de l’activité physique envisagée. « De nos jours, nous sommes incontournables parce que nous permettons de faire la pratique du football et de tous les sports en toute sécurité, en même temps nous permettons aux clubs et aux sportifs d’améliorer leurs performances », précise William Ngatchou, président de l’Association des professionnels de la médecine du sport (Aspromes).

Par ailleurs, le médecin du sport tente d’améliorer les performances sportives grâce à une prise en charge personnalisée (pour cela, il surveille la fonction cardiovasculaire des sportifs, mesure la consommation maximale d’oxygène, donne des conseils de diététiques ou sur le sommeil, il s’assure que la quantité de l’entrainement reste raisonnable, etc). Notons que le médecin du sport travaille en collaboration étroite avec d’autres spécialistes, comme des cardiologues, nutritionnistes ou encore des kinésithérapeutes.

Pathologies dont souffrent les sportifs

Les pathologies dont souffrent les sportifs sont les mêmes que celles des non sportifs, mais elles sont susceptibles de revenir plus souvent et peuvent être plus graves. Ce sont par exemple les tendinites, entorses, fractures ou encore les problèmes musculaires et articulaires. La médecine du sport en elle-même est la spécialité médicale qui s’intéresse à la physiologie et à la biologie du sport, mais aussi aux spécificités de la pratique du sport.

La discipline s’intéresse à plusieurs aspects dont l’aptitude au sport, le dopage, la psychologie et psychopathologie du sportif, les adaptations cardio-vasculaires, respiratoires, neuromusculaires. Les activités sportives en conditions particulières, comme la plongée sous-marine ou le sport en altitude figurent aussi en bonne place ici. La pratique de la médecine du sport peut se faire dans différentes structures comme certains hôpitaux ou cliniques, des centres nationaux d’entraînement, des centres sportifs universitaires, des fédérations sportives, ou encore des clubs sportifs professionnels.

Encadrement médical des sportifs

L’importance de l’encadrement médical des sportifs n’est donc plus à démontrer.  Et ce ne sont pas des cas de carrière arrêtée trop tôt pour cause de blessure grave, de mort subite dans les stades qui vont le démentir. L’on a encore en mémoire en 2003, la tragédie en mondovision du numéro 17 des Lions indomptables, Marc-Vivien Foé. Celle-ci a par exemple alerté les pouvoirs publics des pays développés sur l’utilité du défibrillateur cardiaque dans les stades et autres enceintes sportives.

Ainsi, grâce à la généralisation des défibrillateurs cardiaques dans les enceintes sportives, les chances de survie à un arrêt cardiaque en milieux sportif ont augmenté de 2% à 43%. Le Cameroun compte deux associations dans le domaine. Ce sont l’Association des professionnels de la médecine du sport (Apromes) et l’Aspromes. Elles regroupent médecins, kinésithérapeutes, cardiologues, infirmiers, etc.

Olive Atangana

Journaliste diplômée de l'École supérieure des sciences et techniques de l'information et de communication (Esstic) au Cameroun. Passionnée et spécialisée des questions de santé publique et épidémiologie. Ambassadrice de la lutte contre le paludisme au Cameroun, pour le compte des médias. Etudiante en master professionnel, sur la Communication en Santé et environnement. Membre de plusieurs associations de Santé et Politique, dont la Fédération mondiale des journalistes scientifiques (WFSJ) et le Club des journalistes politiques du Cameroun (Club Po). Très active sur mes comptes Tweeter et Facebook.

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