(L’urgentiste.com)- Les élèves des 4 écoles de formations sanitaires publiques et privées du Nord devront à nouveau subir l’évaluation des épreuves de la 1ere séquence de l’année académique en cours. Au ministère de la Santé publique (Minsanté), l’on veut d’ailleurs que ce soit d’ici le 28 février prochain. Mais à la délégation régionale de la Santé publique pour le Nord (DRSP-Nord), rien n’est encore décidé. Et pour cause, « Les enfants sont en stage communautaire. Il faut leur faire revenir. Ce qui comporte des difficultés. S’ils reviennent, leur stage sera hypothéqué », fait savoir le Dr Yaou Zakary Alhadji, le délégué régional. Quoi qu’il en soit, « Ça peut se rattraper. Il faut juste s’organiser. On va devoir tout recommencer », dit-il, non sans cacher sa peine.
En fait, cette reprise des épreuves d’évaluation est consécutive à l’incendie qui a ravagé le service de comptabilité matière de la DRSP-Nord où elles étaient « sécurisées dans les cantines ». Le bâtiment composé entre autres d’un bureau du comptable et d’un magasin est parti en fumée le 20 février 2022, détruisant au passage ces épreuves d’évaluation sous-scellées. Les corrections devaient pourtant démarrer le lundi 21 février, à en croire le délégué régional. Outre ces copies, les Moustiquaires imprégnées d’insecticides à longue durée d’action (Milda) en attente de déploiement dans les formations sanitaires, « beaucoup d’archives », les équipements de la santé de reproduction en attente aussi de déploiement et du matériel informatique hors usage n’ont pas aussi échappé à la furie des flammes.
Ce jour-là, autour de 11 heures, « Le centre de suivi opérationnel de Garoua a été alerté pour feu au quartier kolleré lieudit Délégation Régionale de la santé publique du Nord. Les personnels de la 301e compagnie d’incendie de Garoua se sont immédiatement rendus sur les lieux. Il s’agissait d’un feu de magasin contigu à un bureau », indique la note des sapeurs-pompiers. Selon le délégué régional joint par L’œil du Sahel lundi dernier en pleine réunion de crise avec ses collaborateurs, l’origine réelle de l’incendie n’a pas encore été déterminée.
Toutefois, « D’après les témoignages l’un des agents d’entretien faisait le ménage à l’arrière du bâtiment. Il a raclé les feuilles mortes et les a entassés. Il y a mis du feu et comme il fait chaud, le vent a soufflé le feu. Il a donc pris le plafond du magasin », relate le Dr Alhadji. Fort heureusement, les sapeurs-pompiers ont pu maitriser les flammes au bout de trois heures de temps. L’agent d’entretien lui, est entre les mains de la police pour besoin d’enquêtes. Une enquête a en effet été ouverte à la Direction de la police judiciaire de Garoua. Elle déterminera si cet incendie est d’origine criminelle accidentelle et établira les responsabilités.