Covid-19. Le flop de la production de l’azythromycine et de la chloroquine par le Minresi

Le ministère de la Recherche Scientifique et de l’Innovation (Minresi) avait proposé au Chef de l’Etat de produire sur place des comprimés de chloroquine et d’Azythromycine pour soigner les malades de Covid-19 au Cameroun. Accord a d’ailleurs été donné par Paul Biya le 9 avril 2020. L’activité avait alors été budgétisée à 4 milliards de Fcfa. Sauf que, non seulement le Minresi n’a pas lancé de production locale comme initialement prévue, elle a opté purement et simplement pour l’acquisition en Inde de 5 millions de comprimés d’hydroxychloroquine, 500 000 comprimés d’azythromycine et 300 Kgs d’intrants d’azithromycine, livrés au 29 juillet.

Plus grave, l’Institut de Recherches Médicales et d’Etudes des Plantes Médicinales (IMPM) a présenté comme la fabrication du Cameroun, 5 millions de comprimés d’hydroxychloroquine et 5 millions d’Azythromycine et a procédé à leur reconditionnement dans des emballages. « Il apparaît au demeurant que l’IMPM a passé une commande contraire à la proposition faite au Président de la République ». De plus, « Il convient de rappeler que cet achat de médicament est contraire à la réglementation en vigueur qui confie l’acquisition des médicaments à la Centrale nationale d’approvisionnement en médicaments et consommables Essentiels (Cename)». Par ailleurs, aucun de ces médicaments n’avait été transféré au Minsanté pour être fourni aux Centre de prise en charge au 31 décembre 2020.

Et « Sur les 70 millions Fcfa débloqués dans le budget d’investissement de l’IMPM pour la rénovation du site devant servir à la production de ces médicaments, 17 387 629 Fcfa ont été utilisés pur des dépenses éloignées de l’objet (…) Les pièces justificatives des dépenses y relatives ont permis de relever d’une part que l’IMPM a contracté avec une entreprise non existante et donc fictive, et une entreprise inactive », relève le rapport.

Olive Atangana

Journaliste diplômée de l'École supérieure des sciences et techniques de l'information et de communication (Esstic) au Cameroun. Passionnée et spécialisée des questions de santé publique et épidémiologie. Ambassadrice de la lutte contre le paludisme au Cameroun, pour le compte des médias. Etudiante en master professionnel, sur la Communication en Santé et environnement. Membre de plusieurs associations de Santé et Politique, dont la Fédération mondiale des journalistes scientifiques (WFSJ) et le Club des journalistes politiques du Cameroun (Club Po). Très active sur mes comptes Tweeter et Facebook.

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