(Lurgentiste.com)- L’épidémie de choléra qui secoue le Cameroun depuis octobre 2021 a déjà fait 481 décès. En deux ans, plus de 20 000 personnes ont été touchées révèle le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’Onu (OCHA) dans un récent rapport de 14 pages. Le même document indique qu’« une augmentation significative a été observée depuis mars 2023 dans la région du Centre, faisant de celle-ci le nouvel épicentre de l’épidémie ».
De même, « entre le 9 et le 23 août 2023, 228 nouveaux cas de choléra, dont 6 décès, ont été notifiés dans les régions du Centre, du Littoral, de l’Ouest et du Sud-Ouest (soit un taux de létalité de 2,4 %) », peut-on lire dans le document, pour un taux de létalité de 2,4% OCHA. Ces chiffres pourraient même être plus élevés que ceux rapportés, à en croire le ministère de la Santé publique (Minsanté). Ceci, parce que « de nombreuses personnes préfèrent ne pas se rendre à l’hôpital pour se faire soigner et se tourner vers les guérisseurs traditionnels », informe le Bureau de coordination.
Mais, « les difficultés d’accès empêchent également les évaluations dans certaines villes et villages isolés », .Comme facteurs qui contribuent à la récurrence de l’épidémie de choléra au Cameroun, OCHA pointe l’accès limité à l’eau potable dans certaines zones, les mauvaises conditions d’eau, d’hygiène et d’assainissement, la faible couverture vaccinale, les mouvements de population.
L’insuffisance des infrastructures et du personnel de santé, ainsi que la mise en œuvre limitée des mesures préventives par la population ne sont pas en reste. Pour rappel, cinq régions dont touchées par cette épidémie de choléra. Il s’agit de celles du Centre, Littoral, Sud, Sud-Ouest et de l’Ouest.