(Lurgentiste.com)– Une liste « non exhaustive » de 328 produits cosmétiques et d’hygiène corporelle jugé dangereux a été rendue publique le 30 mars dernier par le ministère de la Santé publique (Minsanté). Ce sont les laits de toilette, savons, gels, sérums, lotions de toilettes ; tisanes et thé aux effets nocifs pour la santé. Le document épingle des gammes de produits issus aussi bien de « laboratoires » basés au Cameroun qu’à l’étranger.
De ces produits qui entrainent des conséquences néfastes sur la santé, figurent les marques comme « Carimo » ; « HT 26 » ; « Super White » ; « Claraderm » ; « Bb Clair » ; « Fair and white ». Ce sont des produits cosmétiques éclaircissants et décapants contenant des corticoïdes, de l’hydroquinone et ses dérivés « Carimo » par exemple tient le haut du pavé avec pas moins de 20 produits catalogués sur cette liste. C’est aussi le cas de l’entreprise Eb Cosmétique basée en France, avec une vingtaine de laits et sérums éclaircissants.
A l’analyse, il n’échappe à personne que pour cette fois, le Minsanté a opté pour la prudence. En effet, le 10 août 2022, Manaouda Malachie, le ministre de la Santé publique, avait annoncé par arrêté l’interdiction de la commercialisation sans agrément de plusieurs produits de blanchiment de la peau fabriqués par 5 entreprises. Dans la foulée, il avait rendu publique une circulaire rendant obligatoire le certificat de conformité sanitaire pour l’importation des produits alimentaires d’hygiène, cosmétiques et dérivés au Cameroun.
Sauf que peu de temps après, Joseph Dion Ngute, le Premier ministre, lui a demandé d’annuler ses décisions. Pour cette fois donc, le Minsanté dit agir conformément à la Stratégie nationale de développement (SND 30). Celle-ci stipule en 2e partie, chapitre 4 et page 89 « d’engager une lutte sans relâche contre l’addiction des jeunes aux substances nocives à la santé et à l’utilisation des produits cosmétiques dangereux ».
Cette lutte contre les produits cosmétiques dangereux engagée par le Minsanté s’articule autour de 4 axes : sensibilisation sur les dangers, renforcement des textes qui encadrent l’importation, importation et exportation, distribution et utilisation de ces produits. Il est à noter que le secteur des cosmétiques est particulièrement dynamique au Cameroun. En 2019, il était contrôlé à 25% par des locaux, tandis que les importations se chiffraient à quelques 114 milliards sur les exercices de 2015 à 2017.
La liste est elle encore disponible ??