Cameroun. Sept jours pour sensibiliser sur le bon usage des antibiotiques
La résistance aux antibiotiques représente une menace de plus en plus sérieuse pour la santé mondiale et le développement humain. « Même si l’on met au point des nouveaux antibiotiques, la résistance demeurera une grave menace sans une modification des comportements », regrette le Pr Marie-Claire Okoumou, Administrateur du Laboratoire National de Santé publique. Au Cameroun, à la faveur de la semaine mondiale pour le bon usage aux antibiotiques, les autorités sanitaires sensibilisent sur leur bon usage. Nous avons pour cela, recueillis l’avis du ministre de la Santé, au sortir de la cérémonie de lancement y relatif.
André Mama Fouda, ministre de la Santé publique (Minsanté).
« Surdoser l’antibiotique fait plus de mal que de bien »
Il faut bien utiliser l’antibiotique parce que le surdoser fait plus de mal que de bien. Nous lançons une semaine en direction des professionnels de la santé humaine et animale sur le bon usage des antibiotiques. Donnez juste ce qu’il faut et s’assurer que le patient prend la dose indiquée. Pas moins, pas plus. Juste la dose indiquée afin qu’on puisse éviter la résistance aux antibiotiques. Nous devons nous assurons que nous avons les bons antibiotiques sur le marché et lutter contre les faux médicaments qui sont vendus et qui pourrait créer plus de résistance que de nous ajouter du bien dans notre milieu ». Nous devons savoir que la gestion des déchets des antibiotiques peut perturber notre environnement. Donc nous devons bien nous organiser pour qu’au-delà des déchets hospitaliers, ceux des médicaments puissent être bien traité. En juillet dernier, nous avons adopté un plan national de résistance aux antimicrobiens. Nous devons bien mettre en place la lutte multisectorielle.