Cameroun. Sensibiliser pour déconstruire les stéréotypes autour de la paralysie cérébrale

(Lurgentiste.com)- Les enfants atteints de la paralysie cérébrale « sont des enfants à part entière ». Flore Kamdem Ngassa n’a de cesse de le marteler et de vouloir le faire comprendre à la population camerounaise. Malheureusement, elle se heurte encore aux stéréotypes peu reluisants concernant ces enfants. « La plupart du temps, on les taxe d’enfants serpents, d’enfants sorciers, de légumes, des enfants bons à rien », regrette cette dernière. Ceci, par ignorance et aussi, « tout simplement parce que nous n’avons pas encore compris que tout être humain sur terre est utile », poursuit cette infirmière.

Déconstruire ces clichés et idées reçues véhiculées autour de cette maladie et de ces enfants par la sensibilisation est devenue depuis plusieurs années, son cheval de bataille, de même que celui de l’Association de soutien aux enfants infirmes moteurs cérébraux (Aseimc) dont elle est la présidente. « Nous voulons amener la population à comprendre que ce sont des enfants qui sont capables de beaucoup de choses », insiste cette épidémiologiste. Non sans inviter les camerounais à reconnaitre que ces enfants sont différents mais surtout d’agir pour leur valorisation.

L’un des messages mis en avant par elle est simple. A ces enfants infirmes moteurs cérébraux, « Il faut accorder beaucoup d’amour pour qu’ils se sentent valorisés, qu’ils aient confiance en eux », indique cette dernière.  Si des avancées ont été obtenues dans la prise en charge, « beaucoup reste à faire dans le cadre de la prévention, du dépistage précoce, mais surtout de la sensibilisation », dit-elle. Aussi, sur le plan « de la mise en place d’équipes pluridisciplinaires pour la prise en charge et naturellement, pour l’accès aux soins», ajoute Flore Ngassa.

A travers son association, elle veut ainsi attirer l’attention du public sur cette maladie qui fait des ravages dans les familles au Cameroun. Mais aussi et surtout, contribuer à la mise en œuvre de la politique gouvernementale en matière d’Infirmité motrice cérébrale (IMC), lutter contre la stigmatisation, œuvrer pour la survie des enfants IMC et prendre en charge les enfants atteints de paralysie cérébrale et accompagnement des familles.

A noter que la paralysie cérébrale est un trouble permanent de la posture et du mouvement lié à une atteinte cérébrale non progressive, survenu sur le cerveau en développement du bébé. Causeries éducatives et une marche sportive ont entre autres été au menu de l’édition 2022 de la journée mondiale de la paralysie cérébrale célébrée le 6 octobre dernier. C’était autour du thème : « Ensemble reconnaissons les différences, agissons pour la valorisation des enfants atteints de la paralysie cérébrale ».

Olive Atangana

Journaliste diplômée de l'École supérieure des sciences et techniques de l'information et de communication (Esstic) au Cameroun. Passionnée et spécialisée des questions de santé publique et épidémiologie. Ambassadrice de la lutte contre le paludisme au Cameroun, pour le compte des médias. Etudiante en master professionnel, sur la Communication en Santé et environnement. Membre de plusieurs associations de Santé et Politique, dont la Fédération mondiale des journalistes scientifiques (WFSJ) et le Club des journalistes politiques du Cameroun (Club Po). Très active sur mes comptes Tweeter et Facebook.

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