Cameroun. L’industrie locale du médicament ne pèse que 2 % du marché

(Lurgentiste.com)- Entre 2015 et 2017, le Cameroun a importé des produits pharmaceutiques pour 372 milliards de FCFA d’après les statistiques de Luc Magloire Mbarga Atangana, ministre du Commerce. Et sur un chiffre d’affaires de 100 milliards de FCFA, l’industrie nationale ne participe qu’à hauteur de 2 milliards de FCFA. C’est que, la contrefaçon et les importations mettent à mal l’industrie du médicament générique essentiel au Cameroun. La plupart des unités de fabrication locales mise en place par des initiatives privées nationales et internationales fonctionnent à 20 % à peine de leurs capacités de production, à cause notamment de la concurrence déloyale que leur livrent la contrefaçon et les produits en provenance de Chine ou de l’Inde.

Révélation en a été faite par le Pr Loe Gisèle Etame, présidente de l’Association des industries du médicament. Pourtant, les investissements consentis au cours des 40 dernières années sont évalués à 50 milliards de FCFA selon elle. « Depuis bientôt 4 décennies, de nombreuses initiatives privées tant nationales qu’internationales se sont déployées pour mettre en place des usines de fabrication locale du médicament par des investissements qui se sont soldés soit par un échec ou une faillite, soit par une agonie profonde », a regretté le Pr Etame. C’était au siège du Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam), le 1er octobre 2021 à Douala, au cours de la rencontre entre Luc Magloire Mbarga Atangana et cette association. Il était question entre autres, d’examiner les difficultés des opérateurs locaux de l’industrie du médicament générique essentiel.

Laquelle souffre aussi d’un accès difficile à la demande publique. « Ce volet pourrait être facilement mis en œuvre par la restructuration du système national d’approvisionnement en médicaments génériques essentiels (Syname) dont la cheville ouvrière, la Cename, garantirait un de ses besoins par appels d’offres national réservés aux fabricants locaux en fonction de leurs capacités de production », propose le Pr Loe Gisèle Etame. Elle suggère aussi au ministère du Commerce de protéger le marché local en adossant les importations des produits équivalents fabriqués localement aux capacités de production des opérateurs nationaux.

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Olive Atangana

Journaliste diplômée de l'École supérieure des sciences et techniques de l'information et de communication (Esstic) au Cameroun. Passionnée et spécialisée des questions de santé publique et épidémiologie. Ambassadrice de la lutte contre le paludisme au Cameroun, pour le compte des médias. Etudiante en master professionnel, sur la Communication en Santé et environnement. Membre de plusieurs associations de Santé et Politique, dont la Fédération mondiale des journalistes scientifiques (WFSJ) et le Club des journalistes politiques du Cameroun (Club Po). Très active sur mes comptes Tweeter et Facebook.

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