Cameroun. Les petits pas de la campagne de vaccination anti Covid-19
Sur l’ensemble du territoire, plus de 11 mille 100 personnes au total ont déjà été vaccinées depuis le lancement de la campagne nationale de vaccination le 12 avril dernier. Ce chiffre a été communiqué par le ministre de la Santé publique à l’issue du conseil de cabinet tenu hier 29 avril au Premier ministère hier à Yaoundé. Un peu avant, c’est-à-dire, le 27 avril, le pays totalisait 9940 personnes injectées. Soit 9071 personnes avec Sinopharm tandis que 849 ont opté pour AstraZeneca introduit dans le circuit le 19 avril. C’est du moins ce qu’indique l’évolution de l’utilisation des vaccins du Programme Elargi de vaccination (PEV).
51, % de ces personnes sont des personnels de santé. Dans les régions du Centre et de l’Extrême-Nord par exemple, 4520 et 706 personnes respectivement ont déjà sacrifié à cet exercice. Le taux de couverture vaccinale total affiche 1,4%. 173 centres de vaccination fixes ont été déployés sur les 244 prévus. Seulement, aucune équipe mobile sur les 330 prévues, n’a encore été déployée, informe-t-on au PEV. Depuis le lancement de la campagne de vaccination nationale le 12 avril dernier, 137 districts de Santé sur 190 ont lancé leur campagne de vaccination.
D’après nos sources médicales, il fallait au préalable former tous les personnels impliqués dans la mise en œuvre de cette opération. « Nous allons atteindre une vitesse de croisière bientôt parce que tous les Districts vont vacciner », a indiqué Manaouda Malachie, ministre de la Santé publique. Surtout que l’objectif du gouvernement est d’atteindre 5 millions de vaccinés d’ici la fin de l’année 2021. En attendant, pour une frange de la classe médicale, « La vaccination est timide sinon c’est même un échec », avance d’ores et déjà un médecin de santé publique en service au ministère de la Santé publique (Minsanté).
Ce que relativise le Dr Tchokfe Shalom Ndoula, secrétaire permanent du PEV. « Le début est toujours timide », réplique ce dernier. Un avis que ne partage pas un autre haut responsable du Minsanté. En réalité, « Notre objectif est d’atteindre 60% de notre cible avant la fin du mois de juin pour avoir une incidence sur les admissions à l’hôpital », indique le SP du PEV. Aussi, « Tout va dépendre de la perception du risque sur la vaccination des populations et du nombre de personnes vaccinées. Nous allons aussi évaluer le temps d’observation de ceux qui ont pris le vaccin; voir comment ils se comportent », poursuit ce dernier.
En rappel les derniers chiffres officiels font état de 72 200 cas positifs notifiés, 1107 décès et un taux de létalité de 1,5%. « Nous allons élargir non seulement aux personnels de santé mais aux personnes de plus de 50 ans avec les comorbidités et aux personnes vulnérables », précise le Minsanté. Cependant, « La priorité vaccinale doit être martelée au profit des personnels de santé et des personnes de plus de 50 ans vivant avec les comorbidités », martèle notre source du ministère. Par ailleurs, « Il faut qu’ils soient inventifs pour inciter les populations à se faire vacciner. Et c’est à niveau que le district de santé doit jouer son rôle. Par exemple si quelqu’un vient passer son test de dépistage, on peut lui proposer le vaccin », préconise notre médecin de santé publique.