Cameroun. Les bons points de l’Extrême-Nord dans la lutte contre le Coronavirus

Cette région se présente comme celle où l’épidémie a été la mieux contrôlée, selon la sous-directrice de la lutte contre la maladie, les épidémies et pandémies au ministère de la Santé publique (Minsanté).

L’Extrême-Nord « est l’un des exemples de réussite de l’ajustement des mesures de lutte contre la Covid-19 en fonction de l’évolution de la maladie et également des réalités locales ». C’est du moins ce que pense le Dr Linda Esso de qui sont ces propos. A en croire la sous-directrice de la lutte contre la maladie, des épidémies et pandémies au ministère de la Santé publique (Minsanté), des 10 régions du Cameroun, cette région qui compte 4,5 millions d’habitants se présente comme celle où l’épidémie a été la mieux contrôlée. Elle l’a fait savoir le 20 septembre dernier, lors du point de presse quotidien.

Elle en veut pour preuve, la situation épidémiologique du pays au 16 septembre. Laquelle fait état de ce que sur les 20 371 cas confirmés au total, l’Extrême-Nord en compte seulement 463 avec 223 guéris et 9 décès. Son taux de létalité est de 1,9%. Cinq patients sont actuellement internés dans les centres de prise en charge de Covid-19 et aucun ne présente des signes de gravité. Aussi, des 84 femmes enceintes infectées sur le plan national, la région qui a confirmé son premier cas de virus mortel le 29 avril n’en compte que 5 femmes.

Seulement 9 personnels de santé infectés sur les 836

Pareil pour son nombre de personnels de santé infectés qui est le plus bas. Soit 9 seulement, sur les 836 cas enregistrés dans le pays depuis le début de l’épidémie le 6 mars dernier. « Ces performances s’expliquent en partie par deux facteurs principaux : l’activation du système régional de gestion de l’incident et la formation du personnel de santé à la prévention et au contrôle de l’infection en milieu hospitalier », explique Dr Esso.

Et la sous-directrice de saluer les efforts entrepris par « les populations de l’Extrême-Nord qui contribuent à limiter la transmission de la maladie en pratiquant les gestes barrières recommandés. Nous les encourageons d’ailleurs à maintenir ces habitudes et à inviter leur entourage à faire de même ». Entre temps, les campagnes de dépistage massif des populations couplées aux opérations de sensibilisation se poursuivent sur le terrain. Le but est de maintenir l’éveil citoyen sur la nécessité du respect des mesures barrières. Notamment le port du masque, obligatoire dans les lieux publics.

 

Olive Atangana

Journaliste diplômée de l'École supérieure des sciences et techniques de l'information et de communication (Esstic) au Cameroun. Passionnée et spécialisée des questions de santé publique et épidémiologie. Ambassadrice de la lutte contre le paludisme au Cameroun, pour le compte des médias. Etudiante en master professionnel, sur la Communication en Santé et environnement. Membre de plusieurs associations de Santé et Politique, dont la Fédération mondiale des journalistes scientifiques (WFSJ) et le Club des journalistes politiques du Cameroun (Club Po). Très active sur mes comptes Tweeter et Facebook.

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