(Lurgentiste.com)– Entre octobre 2021 et octobre 2022, l’épidémie de choléra a fait 243 morts au Cameroun. D’après les dernières données sur la maladie révélées le 29 septembre par le ministre de la Santé publique (Minsanté), cette maladie a fait 43 décès au cours du seul mois d’août 2022. L’épidémie est active dans les régions du Centre, du Littoral et de l’Ouest. Le communiqué du gouvernement publié à l’issue du conseil de cabinet tenu le 29 septembre dernier indique que « La réponse visant à enrayer cette maladie repose sur les investigations approfondies, la désinfection des ménages et les activités communautaires de sensibilisation ».
Et dans le même temps, « la prise en charge gratuite des malades se poursuit ainsi que la vaccination dans certains districts de santé », poursuit le document. De son côté, le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, a instruit d’améliorer le taux de couverture vaccinale contre la maladie et d’intensifier les activités communautaires de sensibilisation à l’égard de cette « urgence sanitaire ».
Sauf que, d’après les épidémiologistes et spécialistes de la santé publique, le moyen le plus efficace pour lutter contre cette maladie est l’accès à l’eau potable pour les populations et l’assainissement de l’environnement. D’autant plus que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) alerte sur cette maladie diarrhéique. Elle constate « une recrudescence inquiétante des épidémies de choléra dans le monde entier au cours de l’année écoulée » après des années de déclin.
Plus inquiétant encore, « Non seulement il y a un plus grand nombre d’épidémies, mais les épidémies elles-mêmes sont plus importantes et plus meurtrières », a déclaré lors d’un point de presse à Genève, Philippe Barboza, le chef d’équipe de l’OMS pour le choléra et les maladies diarrhéiques épidémiques.