Cameroun. Le centre régional d’hémodialyse de Bertoua en arrêt d’activités depuis 7 mois

Olive Atangana
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A l’origine, une rupture en kits de dialyse.  

Depuis mai 2020, le Centre régional d’hémodialyse de Bertoua n’est pas opérationnel. Ceci, à cause d’une rupture en kits de dialyse. « Nous avons été contraints de référer tous les patients d’insuffisance rénale suivis dans notre centre à Yaoundé et à Douala pour ceux qui pouvaient y aller. Voilà la réalité. Ceci en attendant le ravitaillement en kits de dialyse », précise dans les colonnes de Cameroon Tribune, le Dr Huguette Claire Ngue Meke, directeur de l’hôpital régional de Bertoua (HRM).

Un transfert plutôt difficile pour ces patients souffrant d’insuffisance rénale. Selon le Dr Meke, ce problème préoccupant a été porté à l’attention de la hiérarchie qui « s’est attelée à nous ravitailler en kits et je puis vous déclarer que depuis le samedi 21 novembre dernier, nous avons reçu deux conteneurs d’intrants en provenance de Douala de notre prestataire, en charge de livraison de kits au centre d’hémodialyse de Bertoua ».

Malheureusement, « Nous ne pouvons pas encore les utiliser pour problème de conformité », regrette l’une des lauréates du Prix Féminin du Leadership en Santé au Cameroun. En fait, les kits livrés ne sont pas compatibles avec les machines dudit Centre d’hémodialyse. « Le prestataire a été saisi et il est question qu’il se conforme parce qu’il s’agit des éléments qui devaient être compatibles avec les machines que nous avons, avant de brancher nos patients pour leur prise en charge », indique ce médecin. Entre temps, « Nous avons saisi la hiérarchie par une lettre, en date du 21 novembre 2020 », dit-elle.

Covid-19 au banc des accusés

Pour comprendre la difficulté dans le ravitaillement, le directeur de l’HRB convoque « la situation liée au Covid-19 qui rend les commandes difficiles de même que le transport ». En effet, ces intrants ne sont pas produits au Cameroun. « Il faut les commander à l’étranger. Et avec la pandémie, au niveau du port, les choses ne vont pas toujours très bien, nous éprouvons quelques difficultés ». Entre temps, « Le centre d’hémodialyse n’est pas en état de fonctionner. Nous prenons en charge les cas d’urgence. C’est-à-dire si on a un cas d’insuffisance rénale aiguë, la néphrologue est là, et arrive à prodiguer les soins ».

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Journaliste diplômée de l'École supérieure des sciences et techniques de l'information et de communication (Esstic) au Cameroun. Passionnée et spécialisée des questions de santé publique et épidémiologie. Ambassadrice de la lutte contre le paludisme au Cameroun, pour le compte des médias. Etudiante en master professionnel, sur la Communication en Santé et environnement. Membre de plusieurs associations de Santé et Politique, dont la Fédération mondiale des journalistes scientifiques (WFSJ) et le Club des journalistes politiques du Cameroun (Club Po). Très active sur mes comptes Tweeter et Facebook.
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