Cameroun. La poliomyélite est de retour à Yaoundé

(Lurgentiste.com)- Le Poliovirus dérivé de type 2 circule à nouveau dans la ville de Yaoundé. Selon nos informations médicales proches du dossier, un cas d’origine nigériane a été détecté le 10 août dernier à Mvog-Ada, au lieudit « Carrefour Poubelle Bar ». Concrètement donc, « on peut dire que les variants de la polio sont de retour à Yaoundé », fait savoir l’une d’elles. En d’autres termes, la poliomyélite est de retour à Yaoundé deux ans après deux cas la détection (en 2021) de deux cas dans des prélèvements environnementaux au District de santé de la Cité-verte.

Mais, « ce n’est pas la forme sauvage », rassure celle ci. Et de poursuivre : « C’est la forme dérivée qui essaie d’échapper aux mesures de contrôle pour survivre. Il n’est pas très dangereux mais s’il survit quelque part ça veut dire que la forme sauvage peut également y survivre ». Au Programme Elargi de vaccination (PEV), l’on ne confirme ni n’infirme cette information. Interrogé à ce propos, le Dr Shalom Tchokfe Ndoula, Secrétaire permanent du PEV fait savoir que les investigations se poursuivent. « Nous n’avons pas encore l’information officielle. Le moment venu la population sera informée de la présence, le risque de propagation et les actions qu’on s’apprête à faire pour la riposte », a-t-il indiqué.

En attendant, un médecin spécialiste de la vaccination en service au PEV indique que « Le risque de propagation est très élevé, vue la nature de la maladie ». Il l’est plus « pour le reste du pays qui n’a pas fait au moins trois tours de campagne de vaccination polio et actuellement, ce n’est que l’Est, l’Adamaoua, le Nord et l’Extrême-Nord qui sont protégés ». Cependant, ce risque « est atténué actuellement parce que nous avons que le niveau d’immunité n’est pas catastrophique du fait de la récente campagne nationale de vaccination qui ne date pas d’il y a un an. Cela peut encore contenir mais ce n’est pas suffisant », se veut-on rassurant au PEV.

Il est prévu une campagne de vaccination de riposte d’ici le mois d’octobre. Pour l’heure, « Nous faisons ce qu’on appelle l’évaluation des risques qui prends en compte la situation épidémiologique, de l’environnement et des comportements des populations ».

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