Cameroun. Deux personnels de santé infectés au Coronavirus

Par ailleurs, le bilan officiel fait état de 88 cas confirmés et deux décès.

Au Cameroun, le bilan officiel au 26 mars 2020 fait état de deux décès et 88 cas confirmés au Coronavirus. Il s’agit de 60 à Yaoundé, 25 à Douala et trois à Bafoussam. Soit 13 nouveaux cas positifs entre le 24 et le 26 mars. Parmi ceux-ci, deux personnels de santé. De sources proches du dossier, il s’agit de deux infirmières dont l’une exerçant à la Clinique médicale privée la Cathédrale.

Une situation qui vient mettre à mal le dispositif de prise en charge mis en place par les autorités sanitaires. En effet, les professionnels de la santé sont en première ligne dans cette prise en charge. De sources médicales, à Yaoundé, pour l’heure, ce sont quatre médecins qui sont mobilisés à l’hôpital Central de Yaoundé; trois à l’hôpital Jamot et deux à l’hôpital Général. En moyenne, c’est trois infirmières pour un médecin.

Concernant la situation des cas confirmés, au 25 mars, deux étaient dans un état stable à l’hôpital Central de Yaoundé; 20 à l’hôpital Général de Yaoundé; 10 à l’hôpital Jamot, deux à l’hôpital régional de Bafoussam et 5 à l’hôpital Laquintinie de Douala. Dans cette même formation sanitaire, cinq autres cas sont dans un état modéré. Au sujet des décès, le premier reconnu par le gouvernement est celui d’Essengue Albinus, camerounais résidant en Italie et arrivé au Cameroun le 7 mars dernier.

Il avait 66 ans et présentait une pneumopathie sévère. Le 2e décès confirmé ce jour au cours du conseil de cabinet au Premier ministère est celui d’Achille Essome Moukouri. Le décès de l’homme de 63 ans a suscité une vive polémique le 23 mars dernier. D’un côté, la famille du disparu affirmait que ce dernier était mort de suite du virus, tandis que d’un autre côté, les autorités sanitaires attestaient du contraire.

Tests post-mortem

Finalement, il a été reconnu comme décès du Covid-19 par les autorités sanitaires le 26 mars dernier, après des tests post-mortem. « Nous déplorons que ce cas n’ait pas été porté à notre connaissance beaucoup plus tôt pour nous permettre de le tester et de le mettre sous traitement », a indiqué Manaouda Malachie au cours du point de presse tenu au Cousp hier 26 mars. En fait, « C’était un cas particulier. Il est arrivé, ne faisait pas la fièvre. Cependant, malgré les symptômes, il ne s’était pas dirigé vers un itinéraire thérapeutique indiqué dans ce cas », explique une source médicale proche du dossier.

Et celle-ci de poursuivre: « Nous avons finalement mis en place un mécanisme qui nous permettait de le tester. Et ce cas suspect nous a amené à investiguer auprès de ses contacts ». Quoi qu’il en soit, « nos équipes d’investigation et d’intervention rapide et celle en charge du traçage et du suivi des contacts sont en mouvement pour la prise en des proches du défunts », a informé le Minsanté.

A noter qu’au Cameroun, 90% de ces personnes sont des cas importés. Cependant, ces chiffres pourraient évoluer dans les prochains jours tel que l’a indiqué le ministre de la Santé publique. Tous les passagers des derniers vols en provenance des pays à risque et mis en quarantaine dans certains hôtels des villes de Yaoundé et Douala n’ayant pas encore subi le test.

Olive Atangana

Journaliste diplômée de l'École supérieure des sciences et techniques de l'information et de communication (Esstic) au Cameroun. Passionnée et spécialisée des questions de santé publique et épidémiologie. Ambassadrice de la lutte contre le paludisme au Cameroun, pour le compte des médias. Etudiante en master professionnel, sur la Communication en Santé et environnement. Membre de plusieurs associations de Santé et Politique, dont la Fédération mondiale des journalistes scientifiques (WFSJ) et le Club des journalistes politiques du Cameroun (Club Po). Très active sur mes comptes Tweeter et Facebook.

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