(Lurgentiste.com)– La ville de Buea se remet peu à peu d’une épidémie de choléra déclarée depuis 2021 dans la région. Elle y a fait de nombreux décès et fait suite en grande partie, à la problématique d’accès à l’eau potable dont sont victimes ses populations. Aussi, la zone du bassin d’eau de Bokwai dans la même ville, a été « très touchée » le 17 mars dernier par des inondations qui ont emporté des vies et des propriétés. Conséquences, une montée de débris empêchait les populations de chercher l’eau.
A l’occasion de la journée mondiale de l’eau célébrée le 22 mars dernier au Cameroun, African center for Advocacy (ACA) en partenariat avec Clean Water and Sanitation Africa ont donc procédé au nettoyage d’un site de captage d’eau dans cette ville pour éduquer les populations sur la nécessité à s’approprier la problématique de l’eau », explique Sandra Ndang, responsable du plaidoyer à l’African Center for Advocacy. Ainsi, « Nous avons réussi à nettoyer les environs mais il reste encore beaucoup à faire car l’inondation a détruit tous les tuyaux du bassin versant », fait-on savoir à Clean Water and Sanitation Africa. Ces acteurs de la société civile militent en réalité pour que les populations aient accès à l’eau potable.
Ce d’autant plus que le constat fait état de ce qu’au Cameroun, la disponibilité de l’eau potable dans de nombreuses régions rurales et urbaines « a pris beaucoup de retard au cours des deux dernières décennies, alors que la demande est montée en flèche ». Plus grave, la lutte pour l’eau potable « est incessante et déchirante », avec certaines régions du pays qui « ont à peine accès à de l’eau propre et portable ». Tel est par exemple le cas de la région de l’Extrême-Nord où seulement 47% de la population a accès à l’eau potable.
« Cette situation est plus dangereuse pour les communautés rurales qui représentent un peu moins de la moitié de la population », dénoncent-ils, avec d’autres militants de la société civile issus de plusieurs pays africains dont le Gabon, Ghana, Kenya, Nigéria et Sénégal, des syndicats et des communautés qui dirigent la Coalition africaine « Notre eau, notre droit », (OWORAC). Selon Sandra Ndang, l’eau est un droit humain fondamental et devrait être accessible à tous à tout prix. Donc, « Nous devons orienter nos efforts vers les personnes mal desservies, qui éprouvent des difficultés à satisfaire leurs besoins quotidiens en eau », plaide-t-elle.
D’ailleurs, l’importance de l’eau dans nos systèmes et pour notre santé n’est plus à démontrer. Par exemple, le précieux liquide « aide à la digestion, soutient la santé des reins, booste la santé de la peau, booste votre système humanitaire, assure un transport efficace des minéraux et des nutriments dans le corps, est bon pour le cœur, améliore la circulation de l’oxygène, améliore votre humeur et rend moins stressé », liste ACA.
Par ailleurs, « Notre corps utilise l’eau dans toutes les cellules, organes et tissus pour aider à réguler la température corporelle et à maintenir d’autres fonctions corporelles », poursuit l’ONG. En conclusion, « l’eau c’est la vie, l’eau sauve des vies. Continuons à protéger nos sources d’eau » et surtout, « Ensemble, soyons le changement que nous voulons voir dans nos communautés », insiste Clean Water and Sanitation Africa.