Cameroun. 30% de la population est obèse ou en surpoids

(L’urgentiste.com)- L’obésité, les maladies cardiovasculaires (hypertension artérielle, accident vasculaire cérébral ou AVC…), le diabète, la goutte et les cancers sont en nette augmentation au Cameroun. Selon le ministère la Santé publique et ses partenaires (RSD Institute et World Diabetes Foundation), 30% de la population est obèse ou en surpoids. Soit 22% d’hommes et 37% de femmes. Dans le détail, 2 hommes sur 10 sont en surpoids ou obèses tandis que 4 femmes sur 10 sont en surpoids ou obèses.

Selon ces chiffres officiels, 18% des jeunes filles de 15 à 19 ans sont en surpoids ou obèses. Plus grave, les enfants obèses sont plus à risque de développer l’asthme ou l’hypertension artérielle. « Ils ont une qualité de vie altérée et l’espérance de vie est réduite », peut-on lire dans le document dont nous avons eu copié. Aussi, la prévalence de l’obésité au sein de la population camerounaise est passée de 5% en 2000, à 10% en 2016 (5% chez les hommes et 14% chez les femmes. « Si rien n’est fait, cette prévalence atteindra 20% en 2025 », préviennent le Minsanté et ses partenaires.

L’obésité augmente de 30% le risque de présenter une forme sévère de Covid-19. Elle affecte un nombre croissant de personnes, à un âge de plus en plus jeune. Par exemple, « Ces 20-25 dernières années, le surpoids et l’obésité touchent désormais 37 % des adolescents et des jeunes femmes de 15 à 45 ans. C’est en croissance », informe le Pr Eugène Sobngwi, professeur d’endocrinologie et de diabète. Dans le monde, 800 millions de personnes vivent avec l’obésité. Celle infantile devrait augmenter de 60 % au cours de la prochaine décennie, pour atteindre 250 millions d’ici 2030. Les conséquences médicales de l’obésité coûteront plus de 1 000 milliards de dollars d’ici 2025.

Pour la World Obesity Day (WOD), la seule façon de progresser est de travailler ensemble. D’où le thème « Tout le monde doit agir », pour appeler à l’action aux niveaux local, national et mondial. Ce qui passe par plus de sensibilisation, encourager le plaidoyer et améliorer les politiques. « En créant un environnement sain qui donne la priorité à l’obésité en tant que problème de santé, nous nous efforçons de modifier les politiques afin de mettre en place les systèmes de soutien appropriés pour l’avenir », précise la WOD.

La Journée mondiale de l’obésité qui se célèbre donc ce 4 mars est une journée d’action unifiée qui appelle à une réponse cohérente et intersectorielle à la crise de l’obésité. Elle est organisée par la Fédération mondiale de l’obésité en collaboration avec ses membres internationaux. A noter que l’obésité selon l’OMS, est une accumulation importante de graisse dans l’organisme, pouvant nuire à la santé en général. Chez les adultes, les risques liés à l’obésité sont entre autres, les attaques cardiaques et certains cancers comme celui du sein, de la prostate, du rein et du colon. Chez les enfants, ce sont les difficultés respiratoires, la résistance à l’insuline, le rsique accru de fracture, etc.

Lire aussi :

http://lurgentiste.com/cameroun-un-guide-de-nutrition-pour-lutter-contre-lobesite-et-le-surpoids/

 

Olive Atangana

Journaliste diplômée de l'École supérieure des sciences et techniques de l'information et de communication (Esstic) au Cameroun. Passionnée et spécialisée des questions de santé publique et épidémiologie. Ambassadrice de la lutte contre le paludisme au Cameroun, pour le compte des médias. Etudiante en master professionnel, sur la Communication en Santé et environnement. Membre de plusieurs associations de Santé et Politique, dont la Fédération mondiale des journalistes scientifiques (WFSJ) et le Club des journalistes politiques du Cameroun (Club Po). Très active sur mes comptes Tweeter et Facebook.

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