Abong-Mbang. Une couveuse intelligente offerte à l’hôpital de district par le groupe Balafon
(Lurgentiste.com) — Sur une moyenne de 800 naissances enregistrées chaque année par l’Hôpital de district d’Abong-Mbang, 2 % sont prématurées. Ce taux de prématurité correspond à environ 16 bébés ayant besoin de soins adéquats pour survivre. Malheureusement, cet « hôpital carrefour » de la région de l’Est ne disposait jusque-là que d’une couveuse, qui « n’était pas entièrement fonctionnelle », selon le Dr Dannick Kamdem, directeur de l’hôpital de district.
Depuis le 7 janvier 2023, cette formation sanitaire publique qui reçoit des patients venant des districts de santé (DS) comme Lomié, Messamena, Nguelemendouka, Doumé, dispose d’une nouvelle couveuse « intelligente ». L’appareil conçu par Armel Ndjidjou, un ingénieur camerounais, est un don de « Balafon Media Foundation » créée par Cyrille Bojiko, PDG du Groupe Balafon Media.
« Il s’agit d’une couveuse authentique, conforme aux normes internationales et qui offre aux milieux de santé les conditions souhaitées pour le développement d’un bébé prématuré en termes de température, d’étanchéité acoustique », explique son concepteur. L’équipement dispose par ailleurs d’une unité de photothérapie. Celle-ci permet de soigner facilement les bébés souffrant de l’ictère grâce à des séances de photothérapie. « Au-delà des fonctionnalités, le fait qu’elle soit fabriquée localement offre un service après-vente de qualité, de proximité, une durée de vie très importante », rassure l’ingénieur Armel Ndjidjou.
Pour le staff de l’hôpital, cet appareil arrive à point nommé. « Une couveuse toute neuve avec toutes les options que vous nous avez présentées ne saurait qu’améliorer la prise en charge des enfants qui naissent en hypothermie, avec les petits poids de naissance », s’est réjoui le Dr Kamdem.
Au Cameroun, environ 10 % des naissances sont prématurées. Ce qui fait une moyenne de 100 000 prématurés chaque année. Malgré cet important chiffre, le pays dispose d’une faible offre en couveuses. Du fait de ce déficit, des formations sanitaires du pays peinent à assurer une prise en charge sanitaire efficace de ces bébés en détresse.