(Lurgentiste.com) – Le Cameroun bénéficiera d’un financement de 190,167 milliards de FCFA de la part du Fonds Mondial pour la période 2024-2026. Ces fonds sont destinés à combattre le VIH, la tuberculose et le paludisme, tout en renforçant les systèmes de santé durables et en améliorant les conditions de vie des personnes atteintes du VIH.
Manaouda Malachie, le ministre de la Santé publique, souligne que l’allocation des fonds repose sur des critères établis par le Fonds Mondial, principalement la charge de morbidité et le niveau de revenu du pays. Il insiste sur la nécessité d’une gestion prudente des ressources afin de maximiser leur impact, surtout dans le contexte de l’éradication envisagée de ces maladies d’ici 2030.
Les statistiques montrent une tendance à la baisse pour le paludisme, avec une diminution significative des décès depuis 2020. En ce qui concerne le VIH, le taux de prévalence a baissé de 2,7 % en 2018 à 2,1 % en 2023. Plus de 90 % des personnes diagnostiquées sont au courant de leur statut sérologique et bénéficient d’une suppression virale grâce au traitement.
Le Cameroun vise à atteindre les objectifs 95-95-95 de l’OMS d’ici 2025, c’est-à-dire que 95 % des personnes vivant avec le VIH soient au courant de leur statut, 95 % des diagnostiqués reçoivent un traitement antirétroviral et 95 % des traités atteignent une suppression virale.
La réunion statutaire annuelle du Comité National de Lutte contre le SIDA a également été l’occasion de discuter des progrès et d’introduire de nouvelles stratégies pour améliorer la prise en charge des personnes vivant avec le VIH. Parmi les innovations annoncées, l’initiative « Pediatric Surge » vise à améliorer la prévention et le traitement du VIH chez les enfants et adolescents.
Sept recommandations ont été adoptées lors de cette réunion, notamment l’adoption d’une terminologie précise pour la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant et l’extension de l’approche par district pour atteindre chaque enfant affecté.